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Haiti: Haïti-Séisme/4 ans : Refuge et nouvelle vie pour des personnes déplacées au Plateau Central

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Source: AlterPresse
Country: Haiti

Habitant préalablement à Port-au-Prince et Petit-Goâve (Ouest), Jacmel (Sud-Est), Anse Rouge (Nord-Ouest), ils sont allés se réfugier dans le département du Centre, entre le mercredi 13 et le mardi 19 janvier 2010.

Quatre ans après, contrairement à beaucoup d’autres, la situation de ces personnes déplacées a évolué. Peu à peu, elles ont pu recommencer leur vie dignement.

Correspondance Ronel Odatte

Hinche, 9 janv. 2014 [AlterPresse] --- « S’il vous plaît, ne m’appelez pas personne déplacée », prévient Marie Maude Pierre, originaire de Cité Soleil (bidonville situé au nord de la capitale) et actuellement propriétaire d’une maison à Hinche, chef-lieu du département du Centre, au nord-est de la capitale.

Pour beaucoup de personnes, qui ont fui, comme elle, des villes dévastées en 2010, la vie semble avoir repris un cours normal.

Elles considèrent comme une impolitesse de les appeler « personnes déplacées ou réfugiées ».

A Colladère (4e section communale de Hinche), une cinquantaine de ces familles entreprennent des activités et dorment sous des toits.

Aidées par des organisations locales et internationales, certaines s’adonnent à l’agriculture.

Unitarian universalist society of Iowa city et le Mouvement paysan de Papaye (Mpp) ont construit, sur une superficie de 5 hectares, trois villages écologiques destinés aux familles rescapées du tremblement de terre du 12 janvier 2010.

Chaque village abritait au départ dix familles. Des proches venus de Port-au-Prince et des nouveaux nés ont fait gonfler ce chiffre à une cinquantaine en 2014.

Formées par des cadres techniques du Mpp, ces personnes rescapées du tremblement de terre du 12 janvier 2010 arrivent à produire des céréales, des fruits et une grande variété de légumes.

« Je ne connaissais rien à l’agriculture. Aujourd’hui, je suis en mesure de produire pour répondre à mes besoins », indique Laurore Manel, ex-employé des Télécommunications d’Haïti (Teleco).

Andral Louis, qui pratique le métier de cordonnier dans le village #1, dit qu’il a déjà écoulé pas mal de produits sur le marché hinchois.

« Je fais du « jaden prekay » (jardins de proximité). Nous travaillons en groupe sur de vastes portions de terre pour la production des céréales », explique-t-il.

Le « jaden prekay » est un concept qui permet de cultiver, sur une petite portion de terre ou dans des pneus usagés, des produits agricoles surtout maraîchers.

Dans ces villages, les personnes déplacées après le tremblement de terre envoient leurs enfants à l’école et ont accès aux soins de santé.

Les femmes reçoivent, cependant, encore l’appui du Mpp dans leurs activités commerciales.

A Marmont (2e section communale de Hinche), la production du rapadou (un des dérivés de la canne-à-sucre) et de légumes sont les principales activités des familles rescapées.

« Hinche dispose de tout ce dont ses habitantes et habitants ont besoin : écoles, centres professionnels et universitaires ; il est inutile aujourd’hui de se rendre à Port-au-Prince pour les services de base », confient Marie Jean et sa sœur Jena.

Originaires de Maïssade (à l’ouest de Hinche), ces deux jeunes femmes ont été surprises par le séisme de 2010 dans la zone métropolitaine de la capitale, où elles résidaient alors.

Cette image du chef-lieu du département du Centre est partagée par de nombreuses personnes.

A Carrefour Ledan (à 1 km à l’ouest de Hinche) ou au Village Créole (établi depuis le début des années 1990 au centre-ville de Hinche), entre autres espaces utilisés autrefois pour la culture vivrière à Hinche, des habitations en béton ont été érigées. [ro kft rc apr 09/01/2014 11:05]


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